Gestion des mobilités transfrontalières
Burkina : Un nouveau poste frontalier pour gérer la migration
5.12.2025, 11:18
Au Burkina Faso, un nouveau poste de police doté d’une technologie biométrique avancée, inauguré récemment à la frontière avec la Côte d’Ivoire, devrait renforcer la gouvernance des migrations entre les deux pays, qui partagent plus de 580 kilomètres de frontières terrestres.
Fruit d’un partenariat entre le ministère burkinabè de la Sécurité et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le poste est érigé à Galgouli, une commune rurale dans la région du Djôrô (sud). Cette commune constitue un point « névralgique » pour les échanges humains et économiques entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, a souligné l’OIM.
Le nouveau poste est doté d’un Système d’analyse et d’information sur les données migratoires (MIDAS, en acronyme anglais), une plateforme biométrique utilisée dans les postes frontières pour collecter, traiter et stocker les données sur les mouvements transfrontaliers.
En outre, l’OIM a offert cinq véhicules de patrouille, équipés de kits mobiles MIDAS, pour renforcer la mobilité des policiers sur le terrain et leur permettre de surveiller des points de passage non officiels, a indiqué, de son côté, le ministère burkinabè de la Sécurité.
Élaboré par l’OIM pour renforcer la sécurité et la gestion des frontières, le MIDAS est déployé aux points de passage frontaliers des États qui en font la demande. Ce système, entièrement géré par les services de l’État hôte, permet un enregistrement moderne et informatisé des données biométriques des voyageurs entrant et sortant.
Il offre la possibilité de vérifier les documents, détecter les faux papiers, analyser les tendances migratoires et soutenir des politiques publiques informées. Pour l’OIM, le poste de Galgouli représente une avancée concrète dans le renforcement des capacités opérationnelles dans cette zone et contribue à promouvoir un environnement plus sûr et propice à la libre circulation.
« Gouvernance de la migration et des frontières »
La construction du poste de Galgouli s’inscrit dans le programme « Gouvernance de la migration et des frontières » de l’OIM. Au Burkina Faso, ce programme a permis la construction ou la réhabilitation de huit postes de police frontaliers ainsi que leur équipement de véhicules tout-terrain et de dispositifs informatiques modernes, a-t-on rappelé.
Depuis plusieurs années, le Burkina Faso fait face à des défis sécuritaires ayant des impacts sur la mobilité des biens et des personnes à travers le pays, a-t-on rappelé.