Sécurité alimentaire

La FAO promeut l'agriculture climato-intelligente en Guinée

15.05.2025, 09:45

Cette initiative est financée par la Belgique à hauteur de 4 millions d’euros.

En Guinée, l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) met en œuvre, dans les préfectures de Kindia et de Mamou, un projet visant à renforcer la résilience des communautés agro-sylvo-pastorales impactées par les effets du changement climatique, à travers la promotion de pratiques agricoles climato-intelligentes, entre autres.

Baptisé « Appui aux efforts d'adaptation au changement climatique des communautés agro-sylvo-pastorales des préfectures de Kindia et de Mamou », ce projet, lancé récemment, est financé par la Belgique à hauteur de 4 millions d’euros.

Il a été conçu pour « promouvoir la gestion durable des ressources naturelles et réduire les émissions de gaz à effet de serre », « renforcer la capacité d’adaptation des communautés bénéficiaires aux crises et effets du changement climatique par la promotion de pratiques agricoles climato-intelligentes » et « promouvoir des approches innovantes d’économie circulaire », selon l’Agence belge de développement (Enabel).

Les interventions du projet seront menées dans les filières du maraîchage, des petits ruminants et des produits forestiers non ligneux, a précisé le représentant de la FAO en Guinée, cité par un média local. Il s’agit également d’améliorer l’assainissement et la valorisation des déchets solides dans les marchés des communes urbaines de Kindia et Mamou, a indiqué le ministère guinéen en charge de l’Environnement.

En Guinée, les écosystèmes naturels, la diversité biologique, les secteurs clés du développement du pays et les communautés rurales et urbaines demeurent particulièrement vulnérables aux impacts du changement climatique, a-t-on lu dans la « Stratégie nationale sur le changement climatique » (2019-2030) élaborée par ce ministère.

Ces impacts se traduisent par des variations de précipitations marquées par une brusque alternance d’années humides et sèches, des inondations précoces, une augmentation des températures et une recrudescence des phénomènes météorologiques extrêmes. Ces phénomènes deviendront de plus en plus intenses et fréquents au cours de ce siècle, prévoit-on.

L'exploitation « irrationnelle » des écosystèmes et des ressources naturelles (terre, eau, forêts, littoral, ressources marines, etc), la mauvaise gestion des déchets urbains et industriels, l’urbanisation non contrôlée favorisée par l’insuffisance d’outils de planification, de contrôle, de suivi-évaluation et les facteurs climatiques entrainent la détérioration de l’environnement urbain et rural en Guinée.