Santé

Le Zimbabwe instaure une unité de surveillance du poliovirus

25.04.2025, 10:30

Il s’agit de surveillance environnementale, un outil efficace qui a aidé des pays africains à identifier et à contenir rapidement les épidémies potentielles.

Le Zimbabwe a mis en service, au sein de son laboratoire national de la poliomyélite, une unité de surveillance environnementale pour renforcer sa capacité à détecter le poliovirus et à y répondre, a indiqué l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La nouvelle unité de surveillance, créée avec le soutien de l’OMS et une subvention de la Fondation Gates, augmentera la capacité du pays à détecter le poliovirus dans les échantillons d'eaux usées, fournissant ainsi des informations cruciales sur sa propagation avant la survenue de cas cliniques.

Cette mise en service marque « une étape importante » dans le renforcement du réseau de laboratoires du Zimbabwe, « garantissant que le pays reste équipé pour détecter les menaces et y répondre efficacement », a indiqué l’OMS.

Auparavant, le Zimbabwe était contraint d'envoyer des échantillons environnementaux à des laboratoires de la région pour les analyses, ce qui retardait les réponses. Grâce à sa propre unité, le pays pourra désormais détecter le virus plus rapidement et répondre de manière plus efficace.

« Cette approche proactive renforcera notre capacité à prévenir les épidémies et à préserver la santé de nos enfants (...). Je suis également heureux que nous ayons réalisé ce que nous appelons l'optimisation du réseau de diagnostic », a déclaré le directeur des services de laboratoire au ministère de la Santé, Raiva Simbi.

Le Laboratoire national de la poliomyélite du Zimbabwe, l'un des 16 laboratoires accrédités par l'OMS en Afrique, a joué un rôle clé dans la détection du poliovirus de type 2 dérivé d'un vaccin, identifiant 45 isolats dans les eaux usées entre août 2023 et décembre 2024.

Bien que le Zimbabwe soit exempt de polio depuis de nombreuses années, le risque de réintroduction demeure, a souligné l’OMS, notamment en raison de la circulation persistante du poliovirus dans certaines régions du monde.