Production pharmaceutique
Le Nigeria dispense de droits les intrants pharmaceutiques importés
25.04.2025, 08:17
Le Service des douanes nigérian (NCS) a entrepris l'application d'un décret présidentiel supprimant les droits d'importation ainsi que la TVA sur les matières premières indispensables à la production de produits pharmaceutiques.
Cette exonération de deux ans concerne les ingrédients pharmaceutiques actifs (API), les excipients, ainsi que d'autres matières premières essentielles pour la fabrication de médicaments, de moustiquaires imprégnées d'insecticide à action prolongée, de kits de diagnostic rapides, de réactifs et de matériaux d'emballage.
L’incitation fiscale, réservée aux fabricants de produits pharmaceutiques agréés, vise à garantir que les bénéfices soutiennent directement les fabricants reconnus par le ministère de la Santé comme investissant dans les infrastructures de santé au Nigeria, a précisé le NCS.
Le NCS a également annoncé qu’il allait établir des rapports trimestriels détaillant toutes les importations effectuées dans le cadre de cette opération, y compris des données sur les importateurs, les quantités et la valeur des articles importés, « dans un souci de transparence et de suivi efficace ».
En juin 2024, le président Bola Ahmed Tinubu a signé un décret qui supprime les droits de douane, droits d'accise et TVA sur les machines, équipements et matières premières spécifiés, dans le but de réduire les coûts de production et d'améliorer la compétitivité des fabricants locaux.
Selon les données du Bureau national des statistiques nigérian (NBS), les importations de médicaments et d’équipements médicaux s’élevaient à 59,6 millions de dollars au premier trimestre 2024, contre 42,2 millions au dernier semestre 2023, soit plus de 40 pour cent d’augmentation.
Selon l'Agence nationale pour l'administration et le contrôle des aliments et des médicaments, environ 70 pour cent des médicaments consommés au Nigeria sont importés. L'objectif des autorités est de réduire cette dépendance en diminuant les importations à 40 pour cent grâce au renforcement de la production locale.