Hygiène

Service d’assainissement : Le Burkina dessert 300 000 personnes

24.04.2025, 12:33

Dépourvus d'accès à un assainissement de base, plus de 200 millions de personnes en Afrique subsaharienne défèquent en plein air, une pratique très risquée en termes d'hygiène.

Au Burkina Faso, où la défécation à l’air libre est une pratique courante, plus de 30 000 latrines familiales et près de 2 000 latrines communautaires et institutionnelles ont été réalisées en 2024. Cela a permis de desservir plus de 300 000 personnes supplémentaires en infrastructure d’assainissement, selon le gouvernement.

En 2023, le taux national d’accès à l’assainissement au Burkina Faso était de 28 pour cent (40,5 pour cent en milieu urbain et moins de 23 pour cent en milieu rural), selon les derniers chiffres officiels disponibles.

Le pays a lancé en octobre 2024 une campagne nationale d'accélération de la fin de la défécation à l'air libre (FDAL) et de l'assainissement géré en toute sécurité. S’étendant jusqu'à 2030, cette campagne de sensibilisation devrait contribuer à faire passer le taux national d’accès à l’assainissement à 80 pour cent en 2030, selon le ministère de l'Environnement, de l'eau et de l'assainissement.

Elle bénéficie de l’appui technique et financier de plusieurs partenaires comme le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ) entre autres.

Un service d’assainissement géré en toute sécurité implique l’utilisation d’installations d’assainissement améliorées, qui ne soient pas partagées avec d’autres ménages, d’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Conçues pour assurer une séparation hygiénique des excreta du contact humain, ces installations incluent les toilettes à chasse d’eau manuelle ou mécanique reliées au réseau d’égouts, les fosses septiques ou les latrines à fosse, les latrines à fosse avec dalle (y compris les latrines à fosse avec ventilation), ainsi que les toilettes à compostage.

Les excreta doivent être soit traités et éliminés sur site, soit stockés temporairement puis évacués et traités hors site, soit évacués avec les eaux usées (par le biais des égouts) puis traités hors site. Dépourvus d'accès à un assainissement de base, comme les toilettes et les latrines, plus de 200 millions de personnes en Afrique subsaharienne défèquent en plein air, une pratique très risquée en termes d'hygiène, selon l'Unicef.