Paludiculture
L’Allemagne promeut la gestion durable des tourbières en Afrique
31.03.2025, 06:58
Un consortium de parties prenantes, dirigé par l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), a lancé la mise un œuvre du projet « Gestion durable des tourbières pour les populations, le climat et la biodiversité » (Peat4People, en anglais) en Ouganda et au Rwanda.
Couvrant la période entre 2025 et 2027, ce projet est financé par l'Initiative Internationale pour le Climat (IKI, en acronyme allemand) qui fait partie des engagements financiers internationaux du gouvernement fédéral allemand en matière de climat.
Projet mondial, Peat4People vise à renforcer les capacités techniques et financières des parties prenantes concernées afin d'assurer une gestion durable des paysages de tourbières en Ouganda et au Rwanda, a indiqué la GIZ.
Il s’agit, a-t-on précisé, d’améliorer les processus de prise de décision politique, de promouvoir les pratiques durables de paludiculture, de développer des mécanismes de financement durable et de renforcer la coopération régionale et internationale en la matière.
En intégrant conservation, solutions économiques et politiques, Peat4People aspire à garantir des paysages de tourbières durables, a-t-on ajouté.
Le consortium de mise en œuvre comprend l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et deux organisations allemandes engagées dans la protection de la nature : « Greifswald Mire Centre » (GMC), et la Fondation Michael Succow (MSF), a-t-on ajouté.
Zones humides, les tourbières stockent plus de dioxyde de carbone (CO2) que toutes les forêts du monde réunies, protègent des inondations et fournissent de l'eau potable.
Abritant une riche diversité de plantes et d'animaux, ces zones sont également cruciales pour la préservation de la biodiversité.
Cependant, les activités humaines et le changement climatique menacent de transformer ces écosystèmes vitaux en terres arides, libérant des quantités massives de CO2 dans l'atmosphère et aggravant le réchauffement planétaire.
En Afrique, les tourbières, qui couvrent près de 40 millions d’hectares, se dégradent à un rythme alarmant, selon un document du Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE).
Les facteurs de dégradation des tourbières africaines comprennent le drainage à des fins de plantation et d’agriculture paysanne ainsi que l’extraction de la tourbe en vue de sa combustion dans des centrales électriques et de son utilisation dans le secteur agricole.
En outre, le drainage lié à l’urbanisation, qui vise à satisfaire les demandes croissantes d’approvisionnement en eau, et le développement des infrastructures constituent d’autres menaces, d’après le même document.
Grâce à une gestion adéquate, les tourbières peuvent rester un bouclier contre les catastrophes climatiques, un refuge pour la faune et une source de revenus pour les générations futures.