Éducation
UE : 20 millions € pour la décentralisation de l’Éducation au Mali
31.03.2025, 09:34
Le « Projet d’appui à la décentralisation de l’Éducation au Mali » (PADEM), une initiative financée à hauteur de 20 millions d’euros par l’Union européenne (UE), vise à s’attaquer aux défis majeurs du système éducatif malien, notamment l’accès limité à une éducation de qualité, sûre et inclusive dans un environnement protecteur.
D’une durée de quatre ans (2025 – 2028), le PADEM, porté par le gouvernement malien, interviendra dans 23 communes dans des régions situées au sud-ouest du pays (Kayes, Koulikoro, Sikasso et le District de Bamako).
Cette initiative, mise en œuvre par un consortium d’ONG cordonné par « Save the Children », profitera à près de 132 000 enfants vulnérables.
Elle aidera des filles et des garçons à réaliser « leur droit à une éducation fondamentale de qualité, sûre et inclusive dans un environnement protecteur » dans les communes concernées, selon l’UE.
Le projet porte sur l’amélioration des infrastructures scolaires, le renforcement des capacités des enseignants, la modernisation des curricula, a indiqué l’ONG malienne Conseils et Appui pour l’Éducation à la Base (CAEB), membre du consortium de mise en œuvre du projet.
Il porte également sur le renforcement des institutions locales pour assurer une meilleure gouvernance éducative et un environnement scolaire sécurisé, ainsi que l’accès aux soins et la sensibilisation sur l’hygiène et la nutrition en milieu scolaire.
À terme, le PADEM renforcera la qualité des enseignements fondamentaux au profit de 120 000 enfants (dont 50 pour cent de filles), intègrera 9 000 enfants (âgés de 3 à 5 ans) dans des Centres de Développement de la Petite Enfance (CDPE) pour faciliter leur transition vers l’école, et permettra à 2 700 enfants (8-12 ans) hors école (déscolarisés ou non scolarisés) d’accéder aux stratégies de scolarisation accélérée et aux écoles coraniques rénovées, afin de favoriser leur réintégration dans l’éducation classique.
Au Mali, pays sahélien touché de plein fouet par le terrorisme djihadiste, plus de 1 700 écoles ont été fermées en raison de l'insécurité, principalement dans le nord et le centre, selon un rapport de l’Unicef, publié en avril 2024.
Cela a privé 522 000 d'enfants d'accès à l'apprentissage et a affecté 10 400 enseignants, en février 2024, d’après le même rapport.
L'absence à l'école expose, a-t-on prévenu, les enfants à un risque accru d'être contraints à des mécanismes d'adaptation négatifs tels que le travail des enfants, le mariage précoce ou d'autres formes d'exploitation (recrutement dans des groupes terroristes…).