Le Burkina se lance dans la production de détergents

Le Burkina Faso s’est lancé dans la production locale de détergent à la faveur d’une usine, première du genre au pays, inaugurée récemment dans la commune rurale de Pabré (Centre), moyennant un investissement privé de 4,5 milliards de francs CFA (près de 7 millions d’euros). Baptisée Complexe industriel de détergent Fassi (CIDF), cette unité est spécialisée dans la fabrication des détergents en poudre et du savon liquide et solide, a indiqué le ministère burkinabè en charge de l’Industrie. « Fassi » signifie « net et sans tache » en mooré, une des langues les plus parlées au Burkina Faso.

L’usine est équipée de technologies modernes lui permettant d’atteindre une capacité de production de 300 tonnes de détergents par jour, a ajouté le ministère. Actuellement, elle met sur le marché des détergents en poudre de divers grammages (de 15 grammes à 1 000 g) dans des emballages recyclables, « conformes aux normes environnementales », a-t-on affirmé. « Nous nous efforçons de réduire notre empreinte carbone en utilisant des emballages recyclables et en favorisant les pratiques de production respectueuses de l’environnement », a-t-on lu sur le site web du CIDF.

L’unité de production, implantée sur un hectare avec une extension prévue sur trois hectares, générera 366 emplois directs et jusqu’à 1 600 emplois indirects, a ajouté le ministère. Elle prévoit de se lancer prochainement dans la production des détergents liquides, des savons en boule, des liquides vaisselles et de l’eau de Javel. Le CIDF marque une avancée majeure dans la valorisation du « Made in Burkina » et la réduction de la dépendance aux importations, a souligné le ministère de l’Industrie. Le Burkina Faso œuvre à renforcer son autonomie économique et à bâtir une industrie locale compétitive, créatrice d’emplois et « alignée sur les objectifs de souveraineté nationale », a-t-on rappelé.