Énergie et ressources

L’Europe reste leader mondial du financement énergétique en Afrique

19.02.2025, 13:50

Malgré cela, des efforts financiers « exceptionnels » seront nécessaires pour que l’Objectif de développement durable 7 devienne une réalité en Afrique d’ici 2030.

Les investissements européens en faveur de l’accès à une énergie propre et d’un coût abordable en Afrique (ODD7) ont permis d’accomplir des progrès notables, mais les efforts doivent encore s’accélérer, selon un nouveau rapport.

Le rapport, intitulé « Flux financiers européens vers l’Afrique dédiés à l’ODD 7 », a été commandé par le Partenariat Afrique-Union européenne pour l’énergie, un cadre à long terme destiné à favoriser un dialogue et une coopération politiques structurés entre l’Afrique et l’UE.

S’appuyant sur les deux rapports précédents, cette troisième édition, dédiée à l’ODD 7 en Afrique, souligne la contribution essentielle de l’UE, qui reste le leader du financement des projets liés à l’ODD 7 sur le continent, mais montre aussi l’écart qui persiste entre les progrès actuels et l’objectif 2030.

Le rapport, couvrant les années 2014 à 2022, indique que le rythme des progrès est encore trop lent pour atteindre l'ODD 7 en Afrique. Ce constat est fait malgré les initiatives continues de l'UE, de ses États membres, d'autres donateurs publics et des gouvernements africains, qui ont permis l'ajout d'infrastructures vitales.

Alors que l’ODD 7 vise à garantir à l’horizon 2030 l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable, 600 millions de personnes en Afrique, soit quatre Africains sur dix, demeurent sans accès à l’électricité.

Sur la période étudiée, le financement des donateurs publics en faveur de l'ODD 7 s'est élevé à 61,7 milliards d'euros, les institutions multilatérales étant le plus grand pourvoyeur de fonds (35 milliards d'euros). Durant la même période, les gouvernements africains ont dépensé un total de 105 milliards d'euros pour l'énergie.

L’Europe, estime le rapport, restera probablement un des principaux catalyseurs des investissements du secteur privé, qui sont indispensables pour combler le déficit d’investissement face à des fonds publics limités.