Éducation

Sierra Leone : 3000 filles réintégrées dans l'enseignement formel

21.01.2025, 12:48

Ces filles ont été dotées de kits de démarrage comprenant des uniformes scolaires, des chaussures, un sac d'école, des serviettes hygiéniques et des fournitures essentielles.

La Sierra Leone a intégré, en 2024, plus de 3000 filles vulnérables dans l’enseignement formel, à la faveur d’un programme gouvernemental baptisé « Politique nationale sur l’inclusion radicale dans les écoles ». Lancé en 2021, ce programme est initié par le ministère en charge de l'Éducation de base et secondaire.

Ce programme met particulièrement l’accent sur l’inclusion des groupes historiquement marginalisés : les filles enceintes et les parents apprenants, les enfants vivant avec handicap, les enfants des zones rurales et mal desservies et les enfants des familles à faible revenu. Il est soutenu, entre autres, par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA, en anglais) et Irish Aid, le programme d'aide internationale au développement du gouvernement irlandais.

Afin de faciliter leur retour à l'école, le programme fournit aux filles bénéficiaires des kits de démarrage comprenant des uniformes scolaires, des chaussures, un sac d'école, des serviettes hygiéniques et des fournitures essentielles, a indiqué l’UNFPA. De plus, les filles suivent des cours de pré-réintégration axés sur la littératie, la numératie et les compétences de vie, garantissant ainsi leur préparation à la réussite scolaire, a ajouté cette agence onusienne spécialisée en charge des questions de santé sexuelle et reproductive.

Après avoir abandonné l’école à l'âge de 12 ans, suite au décès de son père, Jebbeh Rogers (14 ans) a été réintégrée ans l’enseignement formel en 2024. « J'étais bouleversée. Je ne voulais pas arrêter d'aller à l'école. Chaque matin, je regardais mes amies enfiler leurs uniformes et se rendre en classe, et cela me brisait le cœur. Je voulais être comme elles. Maintenant que je suis de retour, je suis impatiente de devenir infirmière et d'aider ceux qui en ont besoin », a-t-elle témoigné, citée par l’UNFPA.