Météorologie

La Côte d’Ivoire dotée de capteurs hydrologiques automatiques

21.01.2025, 10:50

Ces capteurs permettent d’avoir des données fiables tant au niveau de la mesure de débits que de la connaissance de la qualité des ressources en eau.

En Côte d’Ivoire, le ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité (MINHAS) va installer des capteurs hydrologiques automatiques sur les quatre grands fleuves du pays (Cavally, Sassandra, Bandama et Comoé) afin de permettre aux chercheurs d’avoir des données météorologiques et hydrologiques fiables pour la lutte contre le changement climatique.

Ces capteurs, qui sont au nombre de quatre, ont été offerts par le Centre ouest-africain de service scientifique sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (WASCAL), une organisation internationale entièrement ouest-africaine, financée notamment par le ministère fédéral allemand de l'Éducation et de la Recherche (BMBF).

« Ces capteurs sont très importants au niveau de l’hydrologie parce que désormais, ils nous permettront d’avoir des données fiables et de bonne qualité tant au niveau de la mesure de débits que de la connaissance de la qualité des ressources en eau », a déclaré Dindji Lin Denis, Directeur de l’Hydrologie du MINHAS.

Les données collectées devraient être « partagées aussi bien en interne et en externe de la Côte d'Ivoire pour pouvoir supporter la recherche et la prévision pour le changement climatique », a indiqué, pour sa part, un responsable de WASCAL.

En Afrique de l’Ouest, les effets du réchauffement planétaire sont en train de transformer l’environnement régional et augmentent la fréquence et l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes de manière brutale, selon la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

Les principaux aléas climatiques dans la sous-région sont l’augmentation des températures (1,5 fois supérieure au niveau mondial), les sécheresses récurrentes, une plus grande variabilité de la pluviométrie et des saisons, marquée par des épisodes pluvieux parfois plus rares, et souvent plus intenses, des inondations de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes, et l’augmentation du niveau de la mer et de la hauteur des vagues.

Créé en 2012 en partenariat avec le gouvernement fédéral allemand, WASCAL est basé au Ghana. Il se concentre sur la recherche universitaire et transdisciplinaire, le renforcement des capacités scientifiques de niveau supérieur et la fourniture aux décideurs politiques d'Afrique de l'Ouest de conseils scientifiques sur l'adaptation aux impacts du changement climatique et la gestion de l'utilisation des terres.